Histoire de l’association

L’objectif de l’association est d’assumer cette période de l’histoire régionale, pendant laquelle le « Camp de concentration devant la porte » (titre d’une publication d’une collection de récits de témoins) témoigne de cette rupture de civilisation dans l’histoire allemande. Les membres actifs de l’association ont formé différents groupes de travail.

Les objectifs étaient et sont toujours la construction et la gestion du mémorial, de s’occuper des lieux, d’organiser chaque année la cérémonie de commémoration le jour de la libération du camp en avril, de garder le contact avec les survivants et leurs familles, de les accompagner sur place lors d’une visite ainsi que de développer et de publier du matériel didactique à destination des enseignants.

Rencontres avec des survivants

Les rencontres avec les anciens prisonniers sont toujours des événements d’une très grande importance. Avec l’aide de la ville de Vaihingen, l’association a pu inviter trois fois les survivants de différents pays. Des membres de l’association ont aussi pu leur rendre visite à leur domicile, en Pologne, en France et en Israël.

Entre temps, ce ne sont plus seulement les anciens prisonniers,  mais aussi leurs descendants qui viennent visiter le mémorial. Il en résulte de nombreux contacts et même des amitiés. Beaucoup de visiteurs nous assurent que par le travail de l’association ils rentrent chez eux avec une nouvelle image de l’Allemagne.

La dernière de ces réunions a eu lieu Avril 2015 à l’occasion du 70e anniversaire de la libération du camp et la fin de la II. Guerre mondiale à la place.

Publication

L’association a retracé et publié de nombreuses biographies très différentes d’anciens prisonniers. C’est ainsi qu’elle a publié pour le 60ième anniversaire de la libération du camp, au printemps 2005, la troisième édition, entièrement retravaillée, du supplément aux cahiers « Camp de concentration devant la porte », édités par la ville de Vaihingen, dans lequel les témoins racontent leur vie dans le camp. Par ailleurs, l’association a conçu une brochure sur l’histoire de ce camp à l’intention des visiteurs du mémorial. Aujourd’hui elle en publie sa 8ième édition.

Avec l’aide du Landesmedienzentrum Baden-Württemberg, les membres de l’association ont produit un film vidéo de 20 minutes (« Die andere Reise », 1995), qui retrace l’incroyable odyssée du Néerlandais Jules Schelvis, le menant entre 1943 et 1945 de Amsterdam à Vaihingen en passant par Radom et Auschwitz. Depuis de nombreuses années, le film est projeté en milieu scolaire.

Le deuxième film vidéo raconte la vie de Wendelgard von Neurath/Staden sur l’exploitation agricole de ses parents, non loin du camp, entre août 1944 et avril 1945. Le film prend la perspective de l’extérieur complétant ainsi le témoignage sur la vie au camp de Jules Schelvis et d’autres (« Im Blick zurück – kein Vergessen », 2005).

Un coffret média

Un groupe de travail de l’association a élaboré une mallette pédagogique (1999)  permettant un travail éducatif sur les différentes étapes du camp (camp de travail, puis camp sanitaire), sur la carrière, la libération, la liste des morts du camp. Cette mallette permet un travail pédagogique avant et après la visite du mémorial.

Elle peut être empruntée au Kreismedienzentrum de Vaihingen/Enz, Ludwigsburg, Pforzheim et Stuttgart et achetée, tout comme les films vidéos, auprès de l’association (« Bestellschein », feuille de commande). Plus de 50 établissements scolaires l’utilisent déjà.

Le mémorial

L’objectif essentiel de l’association était de créer un mémorial authentique en un lieu historique. Plusieurs experts ont aidé à développer un concept général. En 2005, le mémorial a été inauguré solennellement en présence de plus de 30 anciens détenus et de leurs familles.

Depuis ce temps des membres de l’association font visiter les lieux à toutes sortes de groupes. Chaque année environ 2000 visiteurs et plus de 60 groupes, avant tout des scolaires, viennent visiter le mémorial.

Sans le travail bénévole de beaucoup de membres de l’association et sans le soutien financier de plusieurs entreprises, de la ville de Vaihingen, de la Fondation du Land  Baden-Württemberg, de la Fondation Robert Bosch, de la Fondation Bausparkasse Wüstenrot, de la Caisse d’Epargne du canton de Ludwigsbourg et sans l’aide à la préservation des mémoriaux accordée par la République Fédérale Allemande ainsi que de la Commission Européenne – ce projet n’aurait pas pu être réalisé.